Zola, Lettre du 29 janvier 1882 à Elie de Cyon :
« … compléter par la réalité du nom la réalité de la physionomie. […] Je prends tous mes noms dans un vieux Bottin des départements. Nous ne sommes plus au XVII° siècle, au temps des personnages abstraits, nous ne pouvons plus nommer nos héros Cyrus, Clélie, Aristée. Nos personnages, ce sont les vivants en chair et en os que nous coudoyons dans la rue. Nous mettons toutes sortes d'intentions littéraires dans les noms. Nous nous montrons très difficiles, nous voulons une certaine consonance, nous voyons souvent tout un caractère dans l'assemblage de certaines syllabes […] au point qu'il devient à nos yeux l'âme même du personnage […] ; changer le nom d'un personnage, c'est tuer le personnage. »