Toulet, La jeune Fille verte chap. IV :
"En plein midi, l'été, quand les champs, les jardins, les bois, sont immobiles de chaleur ; et que rien n'est en vie, rien que la source dans les herbes, avec sa voix cachée ; ou bien cet oiseau, le martin-pêcheur, qui ressemble à un bijou bleu, lancé sur la rivière, – alors, il y a tant de choses qu'on devine autour de soi. Quelquefois, on dirait qu'il n'y en a qu'une, immense, qui respire et vous absorbe, comme si la terre tout entière n'était qu'une seule et même grosse bête. Alors, pour avoir peur – qui est si bon – on appuie l'oreille contre les vieux arbres, et l'on entend remuer ces espèces de dieux moitié bétail, qui dorment le jour, qui rêvent peut-être derrière l'écorce des chênes, à moins qu'ils ne s'échappent pour courir après les enfants…"