Wittgenstein, 1931, cité par Monk p. 318 :
"S’il existait des thèses en philosophie, elles devraient être telles qu’elles ne donneraient pas lieu à des disputes, car elles devraient être formulées de telle manière que chacun dirait : Oh oui, bien sûr, c’est évident ! Dès lors que la possibilité existe d’avoir des avis différents et d’en débattre à propos d’une question, cela indique que les choses n’ont pas été dites assez clairement. Une fois qu’une formulation parfaite (la clarté ultime) a été atteinte, il ne peut plus y avoir de regret ou de réticence, car ces derniers sont toujours dus au sentiment que quelque chose vient d’être affirmé et que je ne sais pas encore si je dois l’accepter ou pas. Si par contre vous rendez la grammaire claire pour vous-même et si vous procédez par toutes petites étapes, de sorte que chaque étape est parfaitement évidente et naturelle, aucun désaccord d’aucun type ne peut surgir. La controverse naît toujours de ce qu’on a oublié ou pas formulé clairement certaines étapes, ce qui donne l’impression qu’une affirmation a été faite qui pourrait être discutée."
Descartes, Règles pour la direction de l'esprit, [1627 ou 1628] Règle II (trad. Cousin) :
"Toutes les fois que deux hommes portent sur la même chose un jugement contraire, il est certain que l’un des deux se trompe. Il y a plus, aucun d’eux ne possède la vérité ; car s’il en avait une vue claire et nette, il pourrait l’exposer à son adversaire, de telle sorte qu’elle finirait par forcer sa conviction."