Williams (T.), 'La veuve Holly', in Sucre d'orge, 10x18 p. 186 :
"Fréquemment, au cours d'une journée, il lui arrivait de s'asseoir, soucieuse, à la table de la cuisine, ou sur son lit défait, de se prendre la tête dans les mains et de murmurer : "Il faut absolument que je pense, il le faut !". Mais cela ne l'avançait à rien. Sans doute semblait-elle penser à quelque chose pendant un moment ; mais ses efforts, en fin de compte, ressemblaient à ceux que ferait pour préserver son intégrité un morceau de sucre jeté au fond d'une tasse de thé bouillant. Dans son esprit, la forme cubique naturelle des pensées était d'une instabilité effrayante. Elle se détendait lentement, ou bien elle se dissolvait, ou encore elle s'étalait à plat sur le fond. Parfois, tout simplement, elle partait à la dérive…"