Fromentin, Dominique chap. III :
"Il [le précepteur] se levait tôt, courait à son bureau de travail comme il se serait mis à un établi, se couchait fort tard, ne regardait jamais à sa fenêtre pour savoir s'il pleuvait ou s'il faisait beau temps ; et je crois bien que le jour où il a quitté Les Trembles il ignorait qu'il y eût sur les tourelles des girouettes sans cesse agitées qui indiquaient le mouvement de l'air et le retour alternatif de certaines influences. "Qu'est-ce que cela vous fait ?" me disait-il, lorsqu'il me voyait m'inquiéter du vent."
Valéry, Intérieur, in Mélange Pléiade t. 1 p. 308 :
"Il fait affreux. Pluie et vent mêlés.
Mais je suis en-deçà du verre qu'ils insultent, au milieu de murs, au sec et au tiède. Mon regard prend et laisse la tempête, se fixe sur un point d'esprit qu'il fait parler en moi, pendant un instant ; revient au ciel embrouillé. Que de choses et de travaux ont enfin permis que la pensée puisse à l'abri, durer, s'assouplir, se perdre, se retrouver et se prolonger, – prendre puissance, n'être pas une échappée entre deux soucis de mon corps !"
Proust, Du Côté de chez Swann :
"Il avait commencé par agacer mon père qui, le voyant mouillé, lui avait dit avec intérêt : « Mais, monsieur Bloch, quel temps fait-il donc, est-ce qu'il a plu ? Je n'y comprends rien, le baromètre était excellent. » Il n'en avait tiré que cette réponse : « Monsieur, je ne puis absolument vous dire s'il a plu. Je vis si résolument en dehors des contingences physiques que mes sens ne prennent pas la peine de me les notifier. — Mais, mon pauvre fils, il est idiot ton ami, m'avait dit mon père quand Bloch fut parti. Comment ! il ne peut même pas me dire le temps qu'il fait !"