Augustin, Confessions livre X, chap. XXXII, G-F, trad. Trabucco :
« Du charme des parfums je ne me mets guère en peine. Absents, je ne les recherche pas ; présents, je ne les repousse pas ; je suis prêt à m'en passer toujours. C'est du moins ce qu'il me semble ; peut-être suis-je dupe. Car il y a en moi de déplorables ténèbres qui me dérobent la vue de mes virtualités profondes, de sorte que, lorsque mon esprit s'interroge sur ses forces, il sait bien qu'il ne doit pas se fier à lui-même, parce que son contenu reste le plus souvent caché, si l'expérience ne le lui révèle. Aussi personne ne doit être sans inquiétude dans cette vie qu'on nomme ’une tentation perpétuelle’ ; qui sait si, de mauvais devenu meilleur, on ne redeviendra pas, de meilleur, pire ? »
De illecebra odorum non satago nimis : cum absunt, non requiro, cum adsunt, non respuo, paratus eis etiam semper carere. Ita mihi videor ; forsitan fallar. Sunt enim et istae plangendae tenebrae, in quibus me latet facultas mea, quae in me est, ut animus meus de viribus suis ipse se interrogans non facile sibi credendum existimet, quia et quod inest plerumque occultum est, nisi experientia manifestetur, et nemo securus esse debet in ista vita, quae tota temptatio nominatur, utrum qui fieri potuit ex deteriore melior, non fiat etiam ex meliore deterior.