jeudi 27 août 2020

Stendhal (œdipien)


StendhalVie de Henry Brulard p. 556-557 : 
« Ma mère, Mme Henriette Gagnon, était une femme charmante, et j'étais amoureux de ma mère. [...] Je voulais couvrir ma mère de baisers et qu'il n'y eût pas de vêtements. Elle m'aimait à la passion et m'embrassait souvent, je lui rendais ses baisers avec un tel feu qu'elle était comme obligée de s'en aller. J'abhorrais mon père quand il venait interrompre nos baisers. Je voulais toujours les lui donner à la gorge. [...] j'étais aussi criminel que possible, j’aimais ses charmes avec fureur. [...] Un soir, comme par quelque hasard on m'avait mis coucher dans sa chambre par terre, sur un matelas, cette femme vive et légère comme une biche sauta par-dessus mon matelas pour atteindre plus vite à son lit. »