dimanche 28 janvier 2024

Planche (Clésinger)

Planche (Gustave), sur la Femme piquée par un serpent de Clésinger, in Salon de 1847 : 


[Wikipedia]

voir images : 
https://www.google.com/search?newwindow=1&sca_esv=602202052&rlz=1C5CHFA_enFR917FR920&q=cl%C3%A9singer+serpent&tbm=isch&source=lnms&sa=X&ved=2ahUKEwj5mJjrgoGEAxVmUKQEHWxUAcoQ0pQJegQIDRAB&biw=1119&bih=605&dpr=2.2

"J’ai la certitude que tous les hommes familiarisés avec les monumens les plus purs de l’art antique et de l’art moderne formuleraient au besoin la même opinion, le procédé employé par M. Clesinger est à la statuaire ce que le daguerréotype est à la peinture. Ce procédé, quel est-il ? A cet égard, il me semble que le doute n’est pas permis. L’oeuvre de M. Clesinger n’a pas le caractère d’une figure modelée, mais bien d’une figure moulée. Pour le croire, pour l’affirmer, il suffit d’étudier attentivement tous les morceaux dont se compose cette figure. Partout l’œil aperçoit les traces manifestes d’un art impersonnel. Le modèle offrait de belles parties qui sont demeurées ce qu’elles étaient et qui séduisent ; mais il offrait aussi bien des pauvretés, bien des détails mesquins, que l’art sérieux dédaigne et néglige à bon droit, et que M. Clesinger n’a pas su effacer. L’auteur a respecté les plis du ventre, parce que le plâtre les avait respectés. Il a conservé follement la flexion des doigts du pied gauche, qui ne se comprendrait pas s’il eût modelé au lieu de mouler. Que signifie, en effet, cette flexion ? Rien autre chose que l’habitude de porter une chaussure trop courte. Les mains manquent d’élégance, parce que les phalanges ne sont pas assez longues. La tête, qui, sans doute, n’a pas été moulée, et que l’auteur n’a pas su modeler, est très inférieure, comme réalité, au reste de la figure. Ce que j’ai dit des plis du ventre, je pourrais le dire avec une égale justesse de bien d’autres détails non moins mesquins. Les plis de la peau au-dessus de la hanche gauche sont beaucoup trop multipliés ; la forme des genoux est loin d’être satisfaisante."



sur G. Planche : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Planche

où l'on peut lire : 

"On a reproché à Gustave Planche une sévérité excessive. Alphonse Karr l’avait plaisamment surnommé « Gustave le cruel »"


Sur le contexte des relations personnelles, cf. p. ex. 

Mermaz : Un amour de Baudelaire : Madame Sabatier