Reid, An Inquiry into the Human Mind on the Principles of Common Sense, 1764, The Works of Thomas Reid, ed. William Hamilton (Hildesheim : Georg Olms, 1967) 135b.
[traduction automatique Google]
"Je ne peux donc pas entretenir l'espoir d'être intelligible pour les lecteurs qui n'ont pas, par la peine et la pratique, acquis l'habitude de distinguer l'apparence des objets à l'œil, du jugement que nous formons par la vue de leur couleur, distance, grandeur et chiffre. Le seul métier dans la vie où il faille faire cette distinction, c'est celui de peindre. Le peintre a occasionné une abstraction, à l'égard des objets visibles, assez semblable à celle que nous demandons ici."
I cannot therefore entertain the hope of being intelligible to those readers who have not, by pains and practice, acquired the habit of distinguishing the appearance of objects to the eye, from the judgment which we form by sight of their colour, distance, magnitude and figure. The only profession in life wherein it is necessary to make this distinction, is that of painting. The painter hath occasion for an abstraction, with regard to visible objects, somewhat similar to that which we here require.
Valéry, Degas, Danse, dessin, § "Voir et tracer" :
"Il y a une immense différence entre voir une chose sans le crayon dans la main, et la voir en la dessinant.
Ou plutôt, ce sont deux choses bien différentes que l’on voit. Même l’objet le plus familier à nos yeux devient tout autre si l’on s’applique à le dessiner : on s’aperçoit qu’on l’ignorait, qu’on ne l’avait jamais véritablement vu. L’œil jusque-là n’avait servi que d’intermédiaire. Il nous faisait parler, penser ; guidait nos pas, nos mouvements quelconques ; éveillait quelquefois nos sentiments. Même il nous ravissait, mais toujours par des effets, des conséquences ou des résonances de sa vision, qui se substituaient à elle, et donc l’abolissaient dans le fait même d’en jouir.
Mais le dessin d’après un objet, confère à l’œil un certain commandement que notre volonté alimente. Il faut donc ici vouloir pour voir et cette vue voulue a le dessin pour fin et pour moyen à la fois.
Je ne puis préciser ma perception d’une chose sans la dessiner virtuellement, et je ne puis dessiner cette chose sans une attention volontaire qui transforme remarquablement ce que d’abord j’avais cru percevoir et bien connaître. Je m’avise que je ne connaissais pas ce que je connaissais : le nez de ma meilleure amie."