dimanche 26 janvier 2025

Goncourt (tous pédophiles !)

Goncourt, Journal 

cité par Roger Kempf in : 

https://books.openedition.org/septentrion/54414?lang=fr


"À force de discourir sur la femme, on finit par reconnaître qu’elle n’est peut-être pas indispensable, du moins pour le plaisir, et que, s’il n’y avait un pouvoir, une morale inspirés par les bourgeois du XIXe siècle, une autre créature, la fillette, Ève native, obtiendrait tous les suffrages. Elle seule, écrit Edmond dans Chérie, possède ce charme féminin « dont la femme faite a tant de peine à garder quelque chose ».

Entre hommes, chez Magny, ou bien en tête-à-tête, les confidences éhontées vont bon train. Gautier, le plus explicite de la bande, déclare qu’il ne peut aimer la femme qu’insexuelle, « c’est-à-dire si jeune qu’elle repousse d’elle toute idée d’enfantement, de matrice, d’obstétrique ; et il ajoute que ne pouvant satisfaire ce goût, à cause des sergents de ville, toutes les autres femmes, qu’elles aient vingt ou cinquante ans, ont pour lui le même âge ». J’étais très bien avec les d’Orléans, répète-t-il ; aujourd’hui, il faut que je le sois avec mon commissaire. Zola s’alarme de son désir de coucher avec celle qui ne serait pas encore une femme : « je vois les Assises et tout le tremblement ». Sainte-Beuve n’en pince que pour les blanchisseuses et les fillettes. Il voudrait donc moins de police dans les rues."