Céline, à Evelyne Pollet, 31 mai 1938, in Pléiade, Lettres p. 556 :
"Je ne suis qu'un ouvrier d'une certaine musique et c'est tout et tout le reste m'est infiniment indifférent, incompréhensible, paniquement ennuyeux. Ce monde me paraît extraordinairement lourd avec ses personnages appuyés, insistants, vautrés, soudés à leurs désirs, leurs passions, leurs vices, leurs vertus, leurs explications. Lourds, interminables, rampants, tels me paraissent les êtres, abrutis, pénibles de lenteur insistante. Lourds. Je n'arrive en définitive, à classer les hommes et les femmes que d'après leurs «poids». Ils pèsent... Ils mastiquent vingt heures, vingt ans... le même coït, le même préjugé, la même haine, la même vanité."