Shitao, Les Propos sur la peinture du moine Citrouille-Amère, éd. P. Ryckmans ch. VII , note 6 p. 73 :
"Les poètes et les peintres d'inspiration taoïste avaient recours à diverses pratiques telles que pousser une sorte de hurlement, le [?], ou, plus communément, s'enivrer de vin pour provoquer cette transe où toutes les contingences de matière, de forme, de technique s'évanouissent pour laisser place à l'autonomie souveraine du moi, conscience totale et liberté pure. Shitao lui-même nous décrit ainsi comment procédait un calligraphe qu'il admirait : dès qu'il se sentait en bonnes dispositions pour calligraphier, il se mettait à boire force rasades de vin, arrachant son foulard de tête et laissant flotter ses cheveux épars, il poussait une série de rugissements déments, puis vidait dix baquets d'encre jusqu'à l'épuisement complet de tout son papier."