Céline, Maudits Soupirs pour une autre fois, Gallimard, 1985 :
"Et puis préserver mes brouillons... enfin brouillons... mieux ! des rendus... rendus émotifs !... déjà en presque formes venues... des dix vingt mille heures de travail. Que c'est des mises à jour des oeuvres. Ca se débrousse comme le temple d'Anghkor. C'est de l'acharnement de terrassier... de terrassier d'ondes... tout petit trait de scalpel près, le temple fripe, effrite ? S'efface... vous attrapez plus rien, rien vient... C'est la magie... La plume est un scalpel de mage... de mage en terrasses... Tout est enfoui dans l'atmosphère... Faut fouiller plein [plan ?] par plan... souffles, oh si doucement que le sable s'envole... C'est horrible n'est-ce pas, c'est horrible... Je veux dire de délicatesse, d'effleurement... C'est un travail de fée c'est tout, où l'homme périt damné, perd l'âme, la bonne gentillesse, la bite, tout...[...] Oh ! c'est du tourment pas dicible."