Starobinski, La Parole est moitié à celui qui parle... p. 83 :
"— Quels sont vos peintres préférés ?
— JS : Les peintres qui célèbrent le don de voir. Le bonheur d'une échappée, d'une scène simple. Je me rappelle être tombé dans une espèce de rêverie contemplative devant une table de petit déjeuner dans un jardin, de Bonnard. Les personnages sont partis, mais le pain est encore là, la cafetière, les tasses sont posées, la vie simple est présente avec sa vibration".
Starobinski, La Parole est moitié à celui qui parle... p. 84 :
"J'ai éprouvé de l'admiration pour des œuvres comme celles de Poliakoff ou de Rothko – dans sa meilleure époque – qui font chanter la couleur dans des hiérarchies ou des dispositifs autonomes (je n'emploie pas le mot "abstrait"). Lorsque la couleur est éloquente par sa distribution, sa richesse ou sa sobriété, toute représentation de corps ou d'objets peut disparaître."