Valéry, Psaume devant la bête, Mélange, Pléiade t. 1 p. 356-357 :
"Plus je te regarde, ANIMAL, plus je deviens HOMME
Et ESPRIT...
Tu te fais toujours plus étrange.
L'Esprit ne conçoit que l'esprit,
J'ai beau te chercher par l'esprit,
J'ai beau te guetter en esprit,
T'offrir les présents de l'esprit ;
Origines, dessein, ordre, logique ou cause.
(Ou même quelque hasard, avec tout le temps qu'il faudra ;)
Ô VIE,
Plus je pense, moins tu te rends à la pensée,
Et la moindre bestiole se joue
À être, à ne plus être, à renaître
Tout autrement qu'une pensée...
...Mourir, non moins que naître,
Échappe à la pensée [...]."