Céline, Guignol's band I, Pléiade p. 159 :
"Il y en avait des drôles de bouilles, des difficiles d'imaginer comme croulures finies, qui duraient pourtant emmerdeurs des mois et des mois... des années certains, il paraît... qui s'en allaient par portions comme ci comme ça, un jour un œil, le nez, une couille et puis un bout de rate, un petit doigt, que c'est en somme comme une bataille contre la grande mordure, l'horreur qu'est dedans qui ronge, sans fusil, sans sabre, sans canon, comme ça qu'arrache tout au bonhomme, que ça le décarpille bout par bout, que ça vient de nulle part, d'aucun ciel, qu'un beau jour il existe plus, complètement écorché à vif, débité croustillant d'ulcères, comme ça à petits cris, rouges hoquets, grognements et prières, et supplications bominables. Ave Maria ! Bon Jésus !"