Valéry, Cahiers 1920, C, VII, 569 ; C1-1230 :
"Coups de marteau.
J’entends des coups de marteau, ce 3 août 1920, qui sont, pendant un/n° de seconde, les coups de marteau qui à Cette, vers 1880, bâtissaient les baraques de la foire vers le 15 août.
Le choc d’aujourd’hui frappe sur le bois de 40 ans. Cette restitution naïve semble me dire que l’indiscernable n’a pas de date. La sensation nette et pure d’alliages est sans âge. L’âge est l’intervalle des incompatibles. Le choc a éveillé ces baraques de Cette : le rythme a agi. J’ai vu les platanes, les bois, les planches, l’Esplanade – l’ennui, le marché – J’y étais. Peut-être les mêmes coups, il y a dix ans, n’eussent pas rétabli ce passé ?"