Goldoni, La Manie de la Villégiature [1756], Au lecteur, cité dans Théâtre, Garnier-Flammarion p. 191 :
« Les plaisirs innocents de la campagne sont devenus aujourd’hui une véritable passion, une sorte de rage, un désordre. Virgile, Sannazaro et tant d’autres panégyristes de la vie champêtre ont rendu les hommes amoureux des retraites agréables et tranquilles, mais l’ambition a envahi les forêts ; les citadins emportent avec eux à la campagne toute la pompe et le tumulte des villes. Ils ont empoisonné les plaisirs des paysans et des bergers, lesquels apprennent à connaître la misère à cause de la vanité de leurs maîtres. »
L’Autore
A chi legge.
L’innocente divertimento della campagna è divenuto a’ dì nostri una passione, una manìa, un disordine. Virgilio, il Sannazzaro, e tanti altri panegiristi della vita campestre, hanno innamorato gli Uomini dell’amena tranquillità del ritiro; ma l’ambizione ha penetrato nelle foreste: i villeggianti portano seco loro in campagna la pompa ed il tumulto delle Città, ed hanno avvelenato il piacere dei villici e dei pastori, i quali dalla superbia de’ loro padroni apprendono la loro miseria.