mardi 23 juin 2020

Gary-Ajar + Boutet (boa)


Gary-Ajar, Gros-Câlin [1973] : 
« Il me témoignait de son attachement en s’enroulant autour de ma taille et de mes épaules. Il balançait sa jolie tête verte devant mon visage et me regardait dans les yeux fixement, comme s’il n’avait jamais vu rien de pareil. » […].
« Lorsqu’un python s’enroule autour de vous et vous serre bien fort, la taille, les épaules, et appuie sa tête contre votre cou, vous n’avez qu’à fermer les yeux pour vous sentir tendrement aimé. » […].
« Je sens qu’il a besoin de moi. Il le comprend et s’enroule autour de moi de toute sa longueur et de son mieux »

Boutet (Frédéric), L’Homme sauvage [1902], L’Éveilleur, 2020 
p. 54-55 : « Pour mon compte personnel, je suis l’esclave du boa constrictor. Cet orphidien ne me fait aucun mal ; mais, dès la première minute où nous fûmes en présence, il m’a voué une immense affection et ne peut souffrir d’être séparé de moi un instant. 
Toujours il est enlacé à une portion de mon individu, […]. Quand je le repousse, avec un doux entêtement, avec l’air de reproche d’un dévouement méconnu, il se rapproche davantage, me fixant de ses yeux froids, huileux et langoureux qui me donnent le vertige. » 
p. 69 : « Je viens de comprendre, après des jours et des jours de supplications à moi adressées et tout à fait énigmatiques, ce que me veut le boa constrictor. Il veut que je lui gratte la tête et le cou avec mes ongles. »
p. 86 : « Le boa pour moi se montre plus caressant que jamais. Il ne me demande plus de le gratter ; mais il me lèche tout le temps avec sa petite langue froide, bifide et visqueuse et m’implore de ses yeux glacés, vernis et langoureux. »