en supplément à :
Valéry, lettre à G. Fourment, 7 août 1888, Corresp. p. 59-60 :
« Cette [orth. d’époque pour ‘Sète’], hors du temps et de l’Espace. […]
Je n'ai qu'un plaisir vrai, celui de me baigner dans la mer verte le soleil chauffé de n0000 degrés. J'éprouve des frissons inappréciables en plongeant mes membres lassés par mes 28 Kilo. de route ensoleillée dans l'Onde, et l'Onde me suce, me lèche l'épiderme jusqu'à l'aponévrose. Je vis alors ! Ouy c'est vyvre — et quelles idées m'obsèdent !
O Pétrarque, Longus, Virgile, Pétrone, Boccace, Sade, Borgia, vous tous, Dieux du Corps et de la charnure, Viandes intelligentes à vos plaisirs ! vous qui sur la pointe d'épingle de la Jouissance amonceliez toutes vos forces, nerfs, muscles, os, reste, or, puissance, génie ! vous êtes bien vous les plus grands et vous tenez cette insaisissable Vérité et cette Raison Pure que les Kant, Renouvier, Obliques et autres cherchent dans leurs noumènes biscornus et crochus. »