Vialatte, Almanach de janvier [début des années 60] :
" [...] Le prix Goncourt est recherché de tous et le jury très embarrassé. « Il y a des cas où l’homme, disait un grand journal, doit voter selon sa conscience. » C’est ce qui complique beaucoup les choses pour le jury au premier tour. Car chacun vote suivant sa conscience personnelle, qui ne dit pas comme celle de tout le monde. Au cinquième tour, comme il faut qu’on en sorte, il vote enfin suivant la conscience du voisin. Et rien ne prouve, après tout, qu’elle ne vaut pas la sienne. Ainsi le prix est-il attribué [...]."