Romains (J.), Lucienne Livre de Poche p. 232 :
"Je me mis à imaginer un charretier qui mène ses chevaux, au matin, le long d'une route. Il a bu du vin blanc. Il marche entre deux lignes de peupliers encore sans feuilles, mais verdissant déjà. Il ne pense à rien ; mais il est suspendu à cent pensées bien plus douces de ne pas lui appartenir. Il n'a que l'ombre et le reflet de cent pensées qui passent au-dessus de lui, arrondies et légères comme ces nuages que je vois là-haut, bien meilleures de n'être pas ses pensées à lui, comme si la route et le vin les avaient rendues universelles."