Janin (Jules), Histoire de la littérature dramatique tome 1, VI :
"Je m'accommoderais volontiers, je le jure, d'un tyran comme Louis XIV, entouré des plus rares chefs-d'œuvre qui aient honoré la langue française et l'esprit humain. En ce temps-là, c'était un honneur rare et charmant d'être lu par tant de juges excellents dans tous les genres de controverses, entre Port-Royal des Champs et l'hôtel de Rambouillet, Le style était non pas tout l'homme, au moins était-ce quelque chose de l'homme ; on se préoccupait tout autant de l'oraison funèbre du grand Condé que de la bataille de Rocroy ; une satire de Despréaux était une fête publique, une comédie de Molière était un événement ; une lettre de Mme de Sévigné courait le monde ; il y avait honneur et gloire, en ce temps-là, d'être un poëte, ou tout simplement un critique."