Karajan, radio 1977, cité in J.-F. Rémy, Karajan p. 415 :
"J’observe constamment les oiseaux qui volent en groupes et vont par-ci par-là, en un seul mouvement, avec une harmonie prodigieuse, aucun d'eux ne se trompe : l'orchestre est exactement semblable à ces bancs d'oiseaux ! Je ne suis plus devant cent vingt personnes [...]. Je suis devant un seul être : c'est un mariage merveilleux [...]. Je sens la faute avant qu'elle ne se produise : si un musicien a le souffle un peu court, ma main va plus vite, pour lui permettre de finir correctement. C'est... épidermique. […] Un orchestre, ce n'est pas une masse qui marcherait au fouet. [C'est] un vol d'oiseaux sauvages […] moment magique, quand l'enthousiasme et le jeu soudent cent vingt personnes [un orchestre] ; ou vingt personnes, l'équipage d'un de mes yachts."