Lawrence, L'Amant de Lady Chatterley trad. Nordon chap. 2 :
"Wragby était une vieille demeure longue et basse en pierre brune, dont la construction, entreprise vers le milieu du XVIIIè siècle, avait été augmentée au point de lui donner l'aspect peu distingué d'un labyrinthe. Elle était située sur une éminence au milieu d'un beau vieux parc planté de chênes, mais, hélas, on pouvait voir à peu de distance la cheminée de la mine de Tevershall dans des nuages de vapeur et de fumée, et à travers l'humidité brumeuse de la colline les bâtiments grossiers et disséminés du village, qui s'élevaient presque à partir des grilles du parc pour meubler un long et sinistre mile de leur désespérante laideur : des maisons, de misérables petites maisons de brique couvertes de suie, avec leurs noirs couvercles d'ardoise, leurs angles aigus et leur tristesse obstinément désolée.
Connie avait élé habituée à Kensington, aux collines de L'Ecosse ou aux « downs » du Sussex : ils étaient son Angleterre. Avec le stoïcisme de la jeunesse, après avoir perçu d'un coup d'œil la laideur sans âme de ces Midlands de houille et de fer, elle avait pris un parti d'indifférence totale envers cette laideur inimaginable. Depuis les pièces lugubres de Wragby elle entendait le grincement incessant des cribles dans la mine, le halètement du treuil, le cliquetis des tombereaux et le petit sifflement enroué des locomotives, Il y avait des années que la houillère de Tevershall brûlait et l'éteindre aurait coûté une fortune. Il fallait donc qu'elle brûle. Aussi, comme c'était souvent le cas quand le vent soufflait de là, la puanteur de cette combustion sulfureuse des excréments de la terre emplissait les lieux. Mais même quand il n'y avait pas de vent, l'atmosphère était imprégnée d'odeurs souterraines, de soufre, de fer, de charbon ou d'acide Et même sur les roses d'hiver ces souillures se déposaient obstinément, comme une manne noire tombée d'un ciel de fin du monde."
Wragby was a long low old house in brown stone, begun about the middle of the eighteenth century, and added on to, till it was a warren of a place without much distinction. It stood on an eminence in a rather line old park of oak trees, but alas, one could see in the near distance the chimney of Tevershall pit, with its clouds of steam and smoke, and on the damp, hazy distance of the hill the raw straggle of Tevershall village, a village which began almost at the park gates, and trailed in utter hopeless ugliness for a long and gruesome mile: houses, rows of wretched, small, begrimed, brick houses, with black slate roofs for lids, sharp angles and wilful, blank dreariness.
Connie was accustomed to Kensington or the Scotch hills or the Sussex downs: that was her England. With the stoicism of the young she took in the utter, soulless ugliness of the coal-and-iron Midlands at a glance, and left it at what it was: unbelievable and not to be thought about. From the rather dismal rooms at Wragby she heard the rattle-rattle of the screens at the pit, the puff of the winding-engine, the clink-clink of shunting trucks, and the hoarse little whistle of the colliery locomotives. Tevershall pit-bank was burning, had been burning for years, and it would cost thousands to put it out. So it had to burn. And when the wind was that way, which was often, the house was full of the stench of this sulphurous combustion of the earth's excrement. But even on windless days the air always smelt of something under-earth: sulphur, iron, coal, or acid. And even on the Christmas roses the smuts settled persistently, incredible, like black manna from the skies of doom.