Althusser, La philosophie comme arme de la révolution (1968) :
"Je travaille avec trois ou quatre camarades et amis, professeurs de philosophie .
Tout ce que nous écrivons est évidemment marqué par notre inexpérience et nos ignorances : on y trouve donc des inexactitudes et des erreurs. Nos textes et nos formules sont donc provisoires, et destinés à une rectification. En philosophie c’est comme en politique : sans critique pas de rectification. Nous demandons qu’on nous adresse des critiques marxistes-léninistes.
Nous tenons le plus grand compte des critiques des militants de la lutte des classes révolutionnaire. Par exemple, certaines critiques que certains militants nous ont adressées au cours de la session du Comité Central d’Argenteuil nous ont été d’un grand secours. D’autres aussi. En philosophie on ne peut rien faire hors de la position de classe prolétarienne. Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. Mais sans mouvement révolutionnaire, pas de théorie révolutionnaire – surtout en philosophie. Lutte des classes et philosophie marxiste-léniniste sont unies comme les dents et les lèvres."