Hofmannsthal, Le Chevalier à la rose [traduction ?] :
"Au fond, le temps, Quinquin, le temps ne change rien aux choses. Le temps, c'est une chose étrange. Tant qu'on se laisse vivre, il ne signifie absolument rien du tout. Et puis, brusquement, on n'est plus conscient de rien d'autre. Il est tout autour de nous. Il est même en nous. Il ruisselle sur nos visages, il ruisselle sur le miroir, il coule entre mes tempes. Et, entre toi et moi, il coule encore, sans bruit, comme un sablier. Oh, Quinquin ! Parfois, je l'entends qui coule irrémédiablement. Oh, Quinquin ! Parfois, je me lève, au milieu de la nuit et j'arrête toutes les pendules, toutes. Pourtant, ce n'est pas une chose qu'on doive redouter. C'est aussi l'oeuvre du Seigneur qui nous a tous créés."
Die Zeit im Grunde, Quinquin, die Zeit, die ändert doch nichts an den Sachen. Die Zeit, die ist ein sonderbar Ding. Wenn man so hinlebt, ist sie rein gar nichts. Aber dann auf einmal, da spürt man nichts als sie. Sie ist um uns herum, sie ist auch in uns drinnen. In den Gesichtern rieselt sie, im Spiegel da rieselt sie, in meinen Schläfen fliesst sie. Und zwischen mir und dir da fliesst sie wieder, lautlos, wie eine Sanduhr. Manchmal hör' ich sie fließen - unaufhaltsam.Manchmal steh' ich auf mitten in der Nacht und lass' die Uhren alle, alle steh'n. Allein man muß sich auch vor ihr nicht fürchten. Auch sie ist ein Geschöpf des Vaters, der uns alle erschaffen hat.