Claudel, Art poétique éd. 1951 p. 104-105 :
"Il est une vérité au fond de nous obstinément prenante, [...], c'est que l'homme, parcelle consciente d'une activité homogène, infère à droit de lui-même aux choses extérieures ; c'est qu'il porte en lui les racines de toutes les forces qui mettent le monde en œuvre, qu'il en constitue l'exemplaire abrégé et le document didactique. Comprendre, c'est communier, c'est joindre au fait ses clefs que nous avons avec nous. Avant d'ouvrir les yeux, je sais tout par cœur, et cette noire puissance que je contiens en moi n'exige pas moins au ciel si je les ouvre que ce soleil en effet que j'y trouve. Je comprends ce qu'il y fait. Moi aussi, je suis comme lui un foyer de lumière et d'énergie."