mardi 4 avril 2023

Goethe (unité)

Gœthe

Lettre du 17 11 84 à Knebel (à propos de l'intermaxillaire) : 

"Ce qui caractérise chaque être, c'est la concordance de toutes ses parties, et l'homme est homme aussi bien par la forme (Gestalt) et la nature de sa mâchoire supérieure  que par la forme et la nature de son petit doigt de pied."


Campagne de France (trad. Porchat) : 

"Jamais peut-être je n'ai autant été de l'avis des physiognomonistes qui prétendent qu'un être vivant est toujours parfaitement d'accord avec lui-même dans ses actes et dans ses manières, et que chaque monade, en entrant dans la réalité, se manifeste avec l'unité la plus parfaite de ses diverses propriétés."


(à l'occasion de la trad. en fr. de La Métamorphose des Plantes) : 

"[la métamorphose est] un concept supérieur qui règne sur le régulier et l'irrégulier, et selon lequel se produit […] aussi bien la tulipe régulière que la plus étrange orchidée. […] Lorsqu'une plante, par des lois internes, ou sous une influence extérieure, modifie son apparence (Gestalt) et le rapport entre ses parties, il faut considérer ce fait comme absolument conforme à la loi, et ne considérer aucune de ces divergences comme une malformation ou une régression. Qu'un organe s'allonge ou se raccourcisse, s'élargisse ou se contracte, se soude ou se divise, tarde ou anticipe, se développe ou se dissimule – tout se fait selon la loi simple de la métamorphose dont les effets font apparaître aux regards aussi bien le symétrique que le bizarre, le fécond que le stérile, le saisissable que l'incompréhensible."