Musil, Post-scriptum critique, in Proses éparses, trad. Jaccottet, Points-Seuil p. 222 :
"En passant le Brenner, le troubadour Heine vit de très hautes montagnes qui le regardaient d'un air grave et, de leurs fronts énormes, de leurs longues barbes de nuées, lui souhaitaient bon voyage. Il remarquait aussi parfois dans le lointain une petite cime bleue qui semblait se dresser sur la pointe des pieds et jeter des regards curieux par-dessus l'épaule des autres, probablement pensait-il, pour mieux le voir. Ces passages-là, chez Heine, ne sont ironiques qu'à demi. Pour lui, le soleil, le rossignol et les fleurs n'ont vraiment pas d'autre fin que de se lever, de chanter et fleurir dans son cœur."
cf. :
Jean-Paul, Vie de Fibel 10 x18 p. 125 :
"Le paysage et son âme s'enlaçaient l'un à l'autre d'une manière étrange et douce. Il voltigeait avec cette lueur sur les prairies, et la lune pénétrait dans son cœur et brillait sur toutes ses pensées."