Montaigne, Essais II, VIII :
"[...] ce que nous engendrons par l'âme, les enfantements de notre esprit, de notre courage et suffisance, sont produits par une plus noble partie que la corporelle, et sont plus nôtres ; nous sommes père et mère ensemble en cette génération ; ceux-ci nous coûtent bien plus cher, et nous apportent plus d'honneur, s'ils ont quelque chose de bon. Car la valeur de nos autres enfants est beaucoup plus leur que nôtre ; la part que nous y avons est bien légère ; mais de ceux-ci toute la beauté, toute la grâce et prix est nôtre."