Diderot, Le Neveu de Rameau O. C. t. X p. 299-300) :
"Je m'entretiens avec moi-même de politique, d'amour, de goût ou de philosophie. J'abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l'allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d'une courtisane à l'air éventé, au visage riant, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins."
Bloy, Belluaires et porchers IX p. 115 :
"On en pensera tout ce qu'on voudra, mais j'ai cette coutume, avant d'aborder n'importe quel sujet pouvant être exploité par l'entendement, d'écouter attentivement ce qui sonne dans mon imagination - persuadé que chaque heure de la vie intellectuelle évolue dans une vibration spéciale dont il n'est pas possible de s'évader sans insanité.
Les idées s'invoquent et se confédèrent mystérieusement selon la loi des similitudes. Si l'austérité proverbiale de notre littérature pouvait s'accommoder d'une métaphore, je nommerais cela le raccrochage prostitutionnel des entéléchies vagabondes."