mercredi 4 août 2021

Bartelt (diététique)

Bartelt, Un Flic bien trop honnête chap. 24 : 

"Magdeleine, la petite qui vous a dressé le couvert, elle est là depuis un an et vous avez vu le derrière qu’elle met à la disposition des esthètes ? C’est moi qui l’ai embauchée. À l’époque, elle ne remplissait pas le tissu. Elle avait de la fesse. Je n’embauche que des jeunes filles un peu fessues. Quand on est aux fourneaux, on aime l’abondance. Mais la fesse qu’elle avait, c’était de la fesse sans ampleur, du petit gabarit, de la babiole. Un an plus tard, elle peut s’asseoir, elle a de la base, elle a du fondement, vous l’avez vu vous-même ! Vous l’avez vu ?

– Bien sûr, je l’ai vu.

– Parce que si vous ne l’aviez pas vu, je me serais senti vexé. Ce derrière-là, c’est mon œuvre, un résultat obtenu quasiment sans un gramme de féculent. Vous savez, souvent, quand la fesse de femme se développe un peu, c’est de la mauvaise graisse. Ça fait illusion, mais il ne faut pas y regarder de trop près. Si on examine en connaisseur, on note tout de suite que les marques de la petite culotte y laissent une empreinte suggestive, mais disgracieuse. Le derrière de Magdeleine, comme celui de toutes les employées de cette maison, vous pouvez y mettre la main, c’est du solide, de l’élastique, ça a la consistance de la courgette, c’est ferme, c’est soyeux, ça ne sonne ni le creux, ni le flasque. C’est de la chair. Du premier choix. Persillée ce qu’il faut, parce que le gras est indispensable, mais point trop n’en faut. Si la viande de femme était commercialisée, dans une fille comme Magdeleine, il n’y aurait pas de bas morceaux. De toutes les parties du corps, on tirerait du filet, tendre et goûteux. »

Il était fier de son travail de plasticien autant que de ses talents de cuisinier."