Gadda, Quand le Girolamo a fini... in L'Adalgisa (traduction Manganaro) :
"La Maria, au service de donna Elsa depuis plus de deux ans, avait commencé, juste au moment de la séparation définitive d’avec Girolamo, à accuser certains malaises rhumatismaux, conséquents, c’était hors de doute, à l’humidité de l’évier : où elle vaquait des heures interminables, pauvre choute ! en un abandon plein de fantasmes hétéroclites, de dégoûts chichiteux. Elle se méfiait, en général, des fruits non connus, ou d’une boule de chou-fleur : elle frissonnait pour une épluchure comme pour un scorpion, ou devant certaines pelures, certaines croûtes de gorgonzola : d’un peu de gorgonzola dans le buffet, elle était spasmodiquement friande, au point qu’elle en avait des sécrétions salivaires et des contractions gastriques anticipées, rien qu’à l’idée, mais elle éprouvait ensuite, et à contresens, un effroi totalement inhibiteur, que j’appellerai anthropomorphique, comme s’il s’était agi d’un œil d’Ivan le Terrible thésaurisé dans le garde-manger. Le cou d’un poulet lui donnait des vertiges : elle refusait de toucher aux barbillons d’un dindon : ainsi qu’aux abattis des deux : la viscosité violacée d’une anguille, certains vendredis, lui inspirait la même horreur qu’un serpent."
La Maria, da più che un paio d'anni al servizio di donna Elsa, proprio in quei giorni del definitivo distacco del Girolamo, aveva principiato ad accusare certi disturbi reumatici, conseguenti, è indubbio, all'umidità dell'acquaio: dove soleva accudire le ore interminabili, povero fusto! in un abbandono pieno di eteròcliti fantasmi, di schifiltosi ribrezzi. Diffidava, in generale, dei frutti non conosciuti, d'una palla di cavolfiore: rabbrividiva d'una buccia come d'uno scorpione, o a certi pellecchi, a certe croste di gorgonzola: d'un po' di gorgonzola in credenza era spasmodicamente ghiotta, tanto da averne secrezioni salivari e contrazioni gastriche anticipate solo all'idea, ma ne pativa poi viceversa uno sgomento che dirò antropomorfico, totalmente inibitivo, quasi d'un occhio di Ivan il Terribile tesaurizzato in credenza. Il collo del pollo le dava le vertigini: i bargigli del tacchino si rifiutava di toccarli: e le regaglie di tutt'e due, poi: la violacea viscidità d'un'anguilla, certi venerdì, le incuteva l'orrore del serpente.