Whitman, Journal, traduction Balzagette p. 96 :
« L'attrait, la fascination de la mer et de ses bords ! Comme vous retiennent leur simplicité, leur vide même ! Qu'y a-t-il en nous qu'éveillent ces indications claires ou détournées ? cette immensité de vagues et de grève blanc-gris, saline, monotone, vide de sens - une si totale absence d'art, de littérature, de bavardage, d'élégance - si indiciblement réconfortante, même par ce jour d'hiver, farouche, et pourtant d'expression si délicate, si spirituelle, touchant des profondeurs impalpables d'émotion plus subtile que tous les poèmes, tous les tableaux, toute la musique que j'aie lus, vus, entendus, de ma vie. (Soyons justes, pourtant : c'est peut-être parce que j'ai lu ces poèmes et entendu cette musique.). »
« The attractions, fascinations there are in sea and shore! How one dwells on their simplicity, even vacuity! What is it in us, arous’d by those indirections and directions? That spread of waves and gray-white beach, salt, monotonous, senseless—such an entire absence of art, books, talk, elegance—so indescribably comforting, even this winter day—grim, yet so delicate-looking, so spiritual—striking emotional, impalpable depths, subtler than all the poems, paintings, music, I have ever read, seen, heard. (Yet let me be fair, perhaps it is because I have read those poems and heard that music.). »