Goncourt, La Faustin p. 130 :
"Puis la Faustin revenait à son voisin ; elle y revenait avec ces tendresses d'un côté du corps, avec la courbe de ses lignes aimantes, que vous avez pu observer tous les jours, en un dîner ou un souper, chez une femme placée près d'un homme qui lui plaît. Dans ce corps, dont un côté – le côté placé près du voisin indifférent – apparaît maussade, inerte, et comme ankylosé, c'est, de l'autre côté, une trépidation de grâces, un va-et-vient d'agaceries et de caresses de muscles à distance, un dégagement d'atomes crochus galants tout à fait amusant. La femme n'est, pour ainsi dire, animée d'une vie vivante que de ce côté, et il n'y a de frissonnement que dans l'épaule qui touche à ce voisin, de palpitation que dans le sein qu'il a sous les yeux, d'ondulation serpentine que dans le membre et la chair en contact avec les effluves de l'être plaisant."