Goncourt, Journal octobre 1859, éd. Bouquins t. 1 p. 302 :
"Baudelaire soupe aujourd’hui à côté de nous. Il est sans cravate, le col nu, la tête rasée, en vraie toilette de guillotiné. Au fond, une recherche voulue, de petites mains, lavées, écurées, soignées comme des mains de femme – et avec cela une tête de maniaque, une voix coupante comme une voix d’acier, et une élocution visant à la précision ornée d’un Saint-Just et l’attrapant.
Il se défend obstinément, avec une certaine colère rèche, d’avoir outragé les mœurs dans ses vers."