Brunschvicg, Les Ages de l'intelligence p. 28 :
"Ainsi, de même que les langues archaïques sont plus chargées de désinences et de flexions que les idiomes qui leur ont succédé, l'investigation de la pensée primitive ne nous met nullement en présence de ces éléments simples auxquels l'analyse idéologique avait prétendu conduire. […] Ce qui frappe, au contraire, dans cet âge de l'intelligence humaine, c'est qu'elle ne se montre jamais à nous déficiente ou même hésitante. Pour les primitifs comme pour les devins et les prophètes d'autrefois le monde est entièrement transparent ; ils n'éprouvent aucune incertitude sur les intentions secrètes dont dépend l'issue des événements."