Goncourt, Journal 3 septembre 1874, Bouquins t. 2 p. 590 :
"J'ai vu peu de femmes si studieusement occupées du bonheur de leurs maris que Mme de Béhaine. La préoccupation de faire à son pauvre homme la vie douce, d'écarter tout ce qui peut mettre un nuage sur son front, de lui donner le plat qu'il aime, de lui sauver le désagréable d'une nouvelle, de défendre enfin, à toute heure, son système nerveux des choses physiques et morales dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Il y a là, certes, une qualité délicate de dévouement particulière à la femme et que l'homme ne possède jamais d'une manière si réglée, si continue, si persistante.
Je pensais, en vivant au milieu de ce ménage, que l'amour d'une honnête femme pour son mari est encore ce qu'il y a de meilleur en fait d'amour."