Calvino, Si une nuit d’hiver un voyageur (trad. Rueff) :
"Les romans longs qu’on écrit aujourd’hui constituent peut-être un contresens : la dimension temporelle a volé en éclats, nous ne pouvons plus vivre ou penser que des tranches de temps qui s’éloignent chacune le long d’une trajectoire qui leur est propre pour disparaître aussitôt. La continuité du temps nous ne pouvons la retrouver que dans les romans de l’époque où le temps n’apparaissait plus comme immobile et pas encore comme morcelé, une époque qui aura duré, à tout prendre, une centaine d’années et pas plus."