Valéry, Mélange, Pléiade 1 p. 312 :
"Aube. Ce n'est pas l'aube. Mais le déclin de la lune, [...] J'aime ce moment si pur, final, initial. [...] On referme respectueusement la nuit. On la replie, on la borde. C'est le coucher et l'assoupissement du moi le plus seul. Le sommeil va se reposer. Les songes le cèdent au rêve réel."
Valéry, Mélange, Colloques, Colloque dans un être, Pléiade 1 p. 360-361 :
"La nuit se décompose. Elle perd rapidement ses étoiles, et le poison du jour qui vient la pénètre. La lumière s'insinue dans la profonde substance des ténèbres, corrompant sa solennelle unité. Comme des produits de cette corruption, on voit apparaître, çà et là, des ébauches de choses, premiers symptômes des objets et des êtres..."