Wittgenstein, carnet de Drury, cité par Monk p. 510 :
"Dans une lettre (à Goethe je crois) Schiller parle d’une ‘humeur poétique’. Je pense que je sais maintenant ce qu’il voulait dire. Je pense que j’en suis moi-même familier. C’est un état de réceptivité à la nature dans lequel vos pensées semblent aussi vives que la nature elle-même. Mais il est étrange que Schiller n’ait rien produit de mieux, ou du moins c’est mon avis, et donc je ne suis pas entièrement convaincu que ce que je produis dans de tels états vaille vraiment quelque chose. Il se peut que ce qui donne leur brillant à mes pensées en ces occasions soit une lumière qui les éclaire par derrière. Qu’ils [les états, probablement] ne brillent pas par eux-mêmes."
In a letter (to Goethe I think) Schiller writes of a "poetic mood*. I think I know what he means. I believe I am familiar with it myself. It is a mood of receptivity to nature in which one's thoughts seem as vivid as nature itself. But it is strange that Schiller did not produce anything better (or so it seems to me) and so I am not entirely convinced that what I produce in such a mood is really worth anything. It may be that what gives my thoughts their lustre on these occasions is a light shining on them from behind. That they do not themselves glow.