Chesterton, Le jeu parfait, in Petites choses formidables, trad. Darbon :
"Vous qui pourtant savez jouer, comme vous êtes loin du pur amour du sport ! Nous autres seuls qui ne savons pas jouer aimons vraiment le Jeu pour lui-même. Vous aimez la gloire et les vivats, vous aimez la voix sismique de la victoire, mais vous n'aimez pas le croquet. Vous n'aimerez jamais le croquet tant que vous n'apprécierez pas d'y perdre. Nous seuls, les incapables, pouvons aimer une occupation de façon désintéressée. Pour nous seuls, l'art existe pour l'art. Nous qui voyons le vrai visage du Croquet, si j'ose dire, nous sommes très heureux de le voir poser sur nous un regard de colère. On nous traite d'amateurs, mais nous en sommes très fiers, car le mot “amateur”, en français, signifie “amant”. Nous acceptons toutes les aventures où nous jette notre dame, les désastreuses comme les ennuyeuses."
The perfect game, in Tremendous trifles
"How far you really are from the pure love of the sport – you who can play. It is only we who play badly who love the Game itself. You love glory ; you love applause ; you love the earthquake voice of victory ; you do not love croquet. You do not love croquet until you love being beaten at croquet. It is we the bunglers who adore the occupation in the abstract. It is we to whom it is art for art's sake. If we may see the face of Croquet herself (if I may so express myself) we are content to see her face turned upon us in anger. Our play is called amateurish ; and we wear proudly the name of amateur, for amateurs is but the French for Lovers. We accept all adventures from our Lady, the most disastrous or the most dreary.