Goncourt, Journal 11 mars 1862 :
"J’ai été voir la fameuse Source de M. Ingres. C'est une restitution d'un corps de jeune fille antique, restitution peinée, lissée, naïvement bête. Le corps de la femme n’est pas immuable. Il change selon les civilisations, les époques, les mœurs. Le corps du temps de Phidias n’est plus un corps de notre temps. Autres mœurs, autre siècle, autre ligne. L’allongement, les grâces élancées de Goujon et du Parmesan, ce n’est que la femme de leur temps, saisie dans l’élégance du type. De même, Boucher ne fait que rendre la caillette du XVIII° siècle, pleine de potelures. Le peintre qui ne peint pas la femme de son temps ne restera pas."
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Source_(Ingres)#