Goncourt, Journal 21 mai 1861, t. 3 p. 77 :
"Nous sommes restés épouvantés devant la masse de bêtises, de préjugés, de passions dans cet homme [Pouthier, peintre] qui n'en a pas, versés jour à jour en lui par la lecture du Siècle. L'histoire, les faits, les choses palpables et sous la main, les vérités flagrantes, tout disparaît sous les leçons, les rengaines, les excitations, les phrases, les mensonges et les redondances de cette feuille d'épiciers libéraux. Et les contes de nourrice les plus grossiers entrent tout chaud* dans cette tête molle et dans ces esprits sans critique, qui sont la majorité – c'est trop peu dire : presque l'unanimité du monde. Il y a vraiment des jours où la presse vous apparaît comme une immense machine d'éclosion de la sottise humaine."
* sic (sens figuré)