Biran, Journal vol.1 p. 126 (7 mai 1816) :
"Cette éducation [du XVIII° siècle] n'était pas du tout monarchique. Le sentiment dominant, dans le siècle dernier, était l'admiration pour ces anciennes républiques qui, privées de tous éléments de la force de nos états modernes, avaient déployé une si grande puissance et exécuté de si grandes choses. Ces tableaux, dont l'imagination de la jeunesse était nourrie dès les premières années d'études, donnaient un ton faux et exagéré aux esprits, les dégoûtaient de leur patrie et du monde réel et actuel, de même que la lecture des romans fausse l'imagination des jeunes personnes du sexe en leur créant une nature humaine idéale qui désenchante les relations communes de famille, de société."