Melville, Contes de la véranda, 2° page (trad. Pléiade) :
« Qu'une maison située dans un pareil pays n'eût pas de véranda pour la commodité de ceux qui pourraient désirer se repaître de la vue, et cela en prenant leur temps et leurs aises, semblait une lacune comparable à l'absence de bancs dans une galerie de tableaux. Que sont en effet les salles de marbre de ces collines calcaires, sinon des galeries de tableaux - des galeries tapissées, mois après mois, de peintures qui, dans leur perpétuel déclin, renouvellent perpétuellement leur fraîcheur ? La beauté est comme la piété : on ne saurait la saisir en courant ; il y faut de la tranquillité, de la constance, avec en outre, aujourd'hui, un confortable fauteuil. Car si jadis, au temps où il était de mode de révérer, et non de s'abandonner à l'indolence, les dévots de la Nature avaient coutume d'adorer debout - tout comme faisaient, dans les cathédrales d'alors, les adorateurs d'une Puissance plus haute -, à présent, en notre temps de foi chancelante et de faibles genoux, nous avons la véranda et le banc d'église. »
Piazza tales
Now, for a house, so situated in such a country, to have no piazza for the convenience of those who might desire to feast upon a view, and take their time and ease about it, seemed as much of an omission as if a picture gallery should have no bench; for what but picture galleries are the marble halls of these same limestone hills? -- galleries hung, month after month anew, with pictures ever fading into pictures ever fresh. And beauty is like piety -- you cannot run and read it; tranquillity and constancy, with, nowadays, an easy chair, are needed. For though, of old, when reverence was in vogue and indolence was not, the devotees of Nature doubtless used to stand and adore -- just as, in the cathedrals of those ages, the worshipers of a higher Power did -- yet, in these times of failing faith and feeble knees, we have the piazza and the pew.