Goncourt, Journal, 8 juin 1863 :
"En sortant d'une discussion violente chez Magny, et dont je me lève le cœur battant dans la poitrine, la langue et la gorge sèches, j'acquiers la conviction que toute discussion politique revient à ceci : « Je suis meilleur que vous » ; toute discussion littéraire à ceci : « J'ai plus de goût que vous » ; toute discussion artistique à ceci : « Je vois mieux que vous » ; toute discussion musicale à ceci : « J'ai plus d'oreille que vous ».
Mais c’est effrayant tout de même, comme en toute controverse, nous sommes seuls, et comme nous ne faisons pas de prosélytes. C’est peut-être pour cela que Dieu nous a fait deux."