mardi 10 décembre 2024

Atkinson (campus)

Atkinson, La souris bleue, trad. Caron, chap. 8 :

"Il dut se frayer un passage à travers un troupeau de jeunes étrangers venus étudier l’anglais : ils se croyaient seuls au monde. Envahie par un mélange de touristes et d’adolescents étrangers, qui tous n’avaient été mis sur terre que pour traînailler, Cambridge, l’été, était l’idée que Jackson se faisait de l’enfer. Les ados semblaient tous porter des treillis kaki, des tenues de camouflage, comme si on était en guerre. Comme s’ils étaient les troupes. (Que Dieu nous vienne en aide, si c’était le cas !) Et les vélos, pourquoi les gens trouvaient-ils que les vélos étaient une bonne chose ? Pourquoi les cyclistes étaient-ils si suffisants ? Pourquoi roulaient-ils sur les trottoirs alors qu’il y avait d’excellentes pistes cyclables ? Qui avait trouvé que c’était une bonne idée de louer des bicyclettes à des ados italiens venus apprendre l’anglais ? Si l’enfer existait, ce dont Jackson ne doutait pas, il devait être gouverné par un comité d’Italiens de quinze ans à bicyclette."


he had to fight his way against a herd of foreign-language students, all entirely oblivious to the existence of anyone else on the planet except other adolescents. Cambridge in summer, invaded by a combination of tourists and foreign teenagers, all of whom were put on earth to loiter, was Jackson's idea of hell. The language students all seemed to be dressed in combats, in khaki and camouflage, as if there were a war going on and they were the troops (God help us if that were the case). And the bikes, why did people think bikes were a good thing? Why were cyclists so smug? Why did cyclists ride on pavements when there were perfectly good cycle lanes? And who thought it was a good idea to rent bicycles to Italian adolescent language students? If hell did exist, which Jackson was sure it did, it would be governed by a committee of fifteen-year-old Italian boys on bikes.