mercredi 31 juillet 2024

James (P.D.) (intérieur)

James (P. D.), Une Folie meurtrière, trad Brodsky chap. 4 :

"Elles sirotèrent leur sherry en silence. Les deux barres du faux feu de bois luisaient doucement et les braises synthétiques brillaient et clignotaient au rythme de la petite lampe qui tournait derrière. Miss Ambrose parcourut le salon des yeux et le trouva à son goût. Le lampadaire projetait une lumière douce sur la moquette et le confortable ensemble formé par le divan et les fauteuils. Dans un coin se trouvait un appareil de télévision avec ses petites antennes jumelles déguisées en fleurs au bout de leur tige. Le téléphone se nichait sous la jupe en crinoline d’une poupée de plastique. Sur le mur d’en face, au-dessus du piano, était accroché un panier en rotin d’où cascadait une plante d’intérieur, serpentins verts cachant presque la photo de mariage de l’aînée des nièces de Miss Sharpe, qui occupait la place d’honneur sur le piano. Miss Ambrose trouvait la simplicité immuable de ces objets familiers réconfortante. Eux au moins ne changeaient pas."


They sipped their sherry in silence. The two bars of the electric fire glowed and the synthetic coals shone and flickered as the little light behind them revolved. Sister Ambrose looked around at the sitting-room and found it good. The standard lamp threw a soft light on the fitted carpet and the comfortable sofa and chairs. In the corner a television set stood, its small twin aerials disguised as two flowers on their stems. The telephone nestled beneath the crinolined skirt of a plastic doll. On the opposite wall, above the piano, hung a cane basket from which an indoor plant, cascading streamers of green, almost concealed the wedding group of Miss Sharpe’s eldest niece which had pride of place on the piano. Sister Ambrose took comfort from the unchanged homeliness of these familiar things. They at least were the same.